Et maintenant, pour les couverts également, des touches de couleurs denses pour meubler
BVleu, vert, orange, rose.
Ou, plus précisément,
Bleu turquoise, vert amande, orange clémentine, rose cassis.
Dans des plastiques fins, peu luxueux, comme des résidus de plastiques de Twingo moulés sous forme de bols et de gobelets.
Les quatre couleurs pour chacun des récipients, les bols comme les gobelets.
Hier, j'ai poursuivi mes achats pour installer mon grand logement vide et blanc, et je me suis fixé sur de la vaisselle colorée. Car, si les bols et les gobelets sont fins, peu chers et totalement unis, les deux assiettes m'ont sauté au visage presque à l'entrée du City Palais de Duisburg, depuis la porte tournante.
Larges assiettes très plates en plastique épais, présentant de larges personnages animaliers dessinés dans des couleurs très vives, presque agressives, un joli dessin utilisant toutes les teintes de la nouvelle boîte de feutre du petit dernier.
Sur fond vert profond, une girafe, portant un pull en laine à col roulé.
Sur fond rose sombre et franc, un ours portant sweat-shirt à capuche et écussons de jeune raper naïf, dont un exquis YO YO cousu sur la poitrine, juste au niveau du coeur.
Des assiettes de camping, surtout des assiettes pour enfants, un côté dînette en grandeur nature, avec tout le mauvais goût des papiers peints enfantins, ou de ces pulls dont les personnages tricotés s'étendent sur tout le torse en une présence oppressante pour le regard cherchant l'équilibre et la légèreté.
Mais, en ce moment, la finesse ne m'intéresse pas.
Je cherche à peupler le vaste espace immaculé de mon appartement étudiant, cette longue pièce blanche dont le grisaille irradiant du sol plastique m'a cloué sur place lors de ma première venue. Halte au minimalisme intégral ! J'introduis peu à peu des taches de couleurs très vives et les éparpillent sur les quelques étagères, bougies oranges, bleu sombre et rouges, et maintenant ces assiettes et bols et verres dont la saturation électrique dégage une dense attirance visuelle.
J'assemble une installation décorative temporaire, très bon marché, un mauvais goût instable et mouvant, glissant de jour en jour au gré des déplacements de bougies et d'ustensiles pour les repas, et peut-être atteindrais-je parfois un équilibre agréable.
Je devrais pouvoir bien m'amuser avec mon appareil photo.
Et hurler de rire à chaque repas, aussi, en découvrant une tranche de jambon invisible sur le rose intense d'une assiette au motif de vache.
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