2007/12/07

n°20 - J'ai enfin apprécié Sonic Youth

N°20

Je tourne parfois longtemps autour de la maison, à l'équilibre honnête, aux discrètes odeurs prometteuses et au jardin coquet, et je n'ai aucune raison de remettre en cause les jugements entendus. Ce doit bien être un endroit fantastique. Un haut lieu. Mais la visite ne me touche pas plus que cela, une belle petite promenade, et, bon, je ne me sens pas vraiment le coeur à la classer dans mes souvenirs marquants.

Et j'y reviens, car j'entends à nouveau de superbes louanges, et j'apprécie gentiment la douce balade, légèrement perplexe.

Jusqu'au jour où la porte s'ouvre grande, une ouverture jamais vraiment vue auparavant, ou totalement incomprise. Intrigante, séduisante, je m'y glisse, et l'intérieur se met à faire sens, à s'éclairer, je découvre de nouveaux recoins. Je tombe amoureux. Pour longtemps, pour toujours.

Sonic Youth, groupe loué par la presse rock, les livres, plus de vingt cinq ans de carrière, une pertinence et une puissance intacte. Je les avais vus à Rock en Seine en 2004, magnifique concert à la guitare triturée en tout sens. J'avais même écouté trois albums, sympathiques, sans m'y attarder vraiment, deux bons albums récents, un ancien que je n'avais pas trop compris. De petites promenades sans souvenir marquant.

Jusqu'au riff en ouverture de l'album "Daydream Nation", le single parfait qui éclate, punk, électrique, rock, pop par son évidence, un titre que je peux laisser en boucle, que je veux tout de suite réécouter, et tout l'album ensuite, varié, électrique, sinueux et fou, comme pour ce titre final en trois mouvements. Mais tout est parti de "Teenage Riot", l'étincelle, la magie, l'énorme single qui donne envie de tomber amoureux, pour longtemps. Avec en plus, une superbe vidéo: this is rock.

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