2008/06/30
2008/06/27
Luxueux lustres à Düsseldorf le long du Rhin
Comme chaque samedi, l'Altstadt de Düsseldorf accueille une célébration quelconque, avec stands de saucisses et tables en plein air. Mais cette fois, l'occasion devait être d'importance, puisque la toile cirée et les bois de bois se sont vus éclairés par de splendides lustres, pendus tout le long de cette interminable table au bord du Rhin.
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2008/06/26
Un grand bol de cocktail pour quatre, avec de très longues pailles
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2008/06/25
EM 2008: également de nombreux drapeaux sur les façades
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2008/06/24
Et 3 fois 0,5 qui font 11,5L
Un petit paquet fin, certainement un disque, et, horreur, un carton rempli de bouteille. Une magnifique idée, m'offrir une demi-douzaine de bières, provenant des quatre coins de l'Allemagne.
Une magnifique idée qui m'horrifie aussitôt. L'objectif principal de cette fête était de boire quelques unes des bières traînant dans mon appartement, quantité de König Pillsner et de Beck's entassées dans un grand casier à l'allemande. Une vingtaine de bouteilles environ, soit une dizaine de litres, nous ne pouvions pas en venir à bout en une semaine, mon colocataire et moi. Mais voici déjà des renforts aux troupes que nous souhaitions décimer.
Ainsi, le bilan de la soirée est simple et terrible. Comme toutes mes tentatives précédentes à Duisburg, la soirée n'a drainé aucune foule, avec seulement trois camarades présents. Heureusement qu'il y avait un couple. Etant quatre, nous avons bu 4 bouteilles. Avec les 6 reçus en cadeau, cela fait donc un gain brut de 2 bouteilles.
Et la mésaventure se répétera lundi soir, quand un ami viendra chargé de 3 bouteilles neuves. Deux bouteilles bues ce lundi, le bilan est nouveau tristement positif.
Me voici donc en possession de plus de 11L de bière, avec à peine 4 soirées d'ici mon retour en France samedi matin. Espérons que mes prochaines invitations seront plus efficaces que les précédentes : "INTERDICTION DE VENIR AVEC DE LA BOISSON"
21.06.2008 - Duisburg
Publié par Robin LE WILLIAM-NORTH à 18:19 0 commentaires
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2008/06/23
Facebook, recueil de mes fiches de lectures en triple SMS. Premier épisode : des auteurs français des 50-60
Je ne sais pas trop où en sont les choses en France, et je peux dire que l'Allemagne me semble totalement étrangère au phénomène. Les Allemandes seraient-ils réfractaires aux attaques de vampires, aux vidéos stupides et aux photos de classe de primaire qu'un fâcheux ancien camarade se croit forcé de partager avec tous ses amis ?
Cette démarche est donc assez similaire à celle de ce blog, une écriture régulière et rapide, avec ses défauts et parfois, ses petites trouvailles sympathiques. Ainsi, je pense qu'il peut être intéressant de présenter ici certains de ces courts commentaires, en groupant les livres similaires.
Première épisode, avec quatre livres français des années 50 - 60. Des classiques contemporains, si l'on peut dire, piochés dans les rayons de l'Institut Français de Düsseldorf.
La peste - Albert Camus (1947)
La peste surgit et c'est toute une ville qui voit ses habitudes bousculées et sa résistance mise à l'épreuve. Les étapes s'enchainent presque méthodiquement, permettant une analyse profonde des caractères et des réactions humaines. Si les grands sentiments se voient convoqués, l'indigestion ne guète pas le lecteur, toujours prêt à se délecter des tirades lyriques et à pardonner les rares passages trop édifiants. Le vertige face à cette crise est trop troublant, il pousse la lecture toujours plus avant, horrifiante, fascinante, et magnifiquement littéraire.
Les Gommes - Alain Robbe-Grillet (1953)
Une banale intrigue de roman noir, plantée dans une morne ville de province. Les archétypes sont là, le tueur raté, le complot, le commissaire, l'agent secret, mais l'essentiel n'est pas là. La finesse du style fait peu à peu décoller l'ambiance et les interrogations des personnes, et rendant cette promenade plaisante.
Les Fruits d'Or - Nathalie Sarraute (1963)
Vie et mort d'un buzz littéraire. Avec une certaine délectation, Nathalie Sarraute brode la carrière d'un livre fictif, présentée à travers les discussions qu'il génère. Du "Ce qu'on a écrit de mieux depuis 20 ans" à "Mais vous en êtes encore là ?", en passant par "Oh, cette platitude, c'est fait exprès". Certains pourront rester perplexes face à ce sujet, mais les amateurs de critiques artistiques se régaleront des scènes, du rythme et de l'élan général.
Vendredi ou les limbes du Pacifique - Michel Tournier (1967)
Michel Tournier revisite le mythe de Robinson Crusoé pour en explorer les aspects philosophiques : solitude et communication, importance du travail, rapport à autrui... L'approche très découpée et presque théorique m'a dérouté, portée par un vocabulaire riche mais un style plutôt neutre. Puis quelques splendides passages plus poétiques m'ont séduit, m'aidant à adhérer au projet. Ainsi, malgré mes réserves stylistiques, j'ai pris beaucoup de plaisir à explorer ce roman profond.
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Les drapeaux sur les voitures allemandes pour l'Euro de football
La passion suscitée par cet Euromeister est terriblement visible jusque dans les rues, où les drapeaux noir - rouge - jaune ont fleuri subitement début juin. Très surprenant pour un français, l'accessoire obligatoire est le drapeau automobile, qui se fixe coincé dans la vitre. Je n'ai jamais vraiment vu de tels drapeaux en France, et mes vieux souvenirs de code de la route ne me permettent pas de trancher : est-ce autorisé en France ? Ainsi, j'ai lu que ces drapeaux n'avaient autorisés en Autriche que durant la compétition européenne...
En attendant, je m'amuse beaucoup à observer ces drapeaux paradoxaux, omniprésents dans ce pays écologique malgré leur effet négatif sur la consommation. Certaines études parlent d'une hausse de consommation de carburant de 0,5L au 100km...
Mais la mode est très forte, entraînant l'adhésion du plus grand nombre. Le drapeau est même obligatoire pour un taxi, et tout véhicule sans drapeau se verrait certainement éviter à la sortie des gares et des aéroports. Les taxi Mercedes crème laissent donc pousser les drapeaux par paire ou triplette dans un fuite en avant où l'excès n'est pas blâmable, et met même en scène les tiraillements identitaires des chauffeurs. Tous les taxis affichent en effet les drapeaux allemand et turc, montrant la main mise de la communauté sur ce domaine d'activité. L'EM 2008 comme symbole des variétés culturelles en Allemagne.
Publié par Robin LE WILLIAM-NORTH à 08:02 0 commentaires
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2008/06/19
La pluie s'estompait-elle vraiment sur Sanssoucis ?
Publié par Robin LE WILLIAM-NORTH à 18:28 0 commentaires
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2008/06/18
Ah, quel plaisir de visiter un tunnel dans le cadre d'une conférence !
Voici déjà le chemin du retour, et qu'avons-nous vu ? Nous avons marché dans cinq cents mètres de tunnel dont la construction est bouclée, murs lisses et bétonnés, revêtement routier en béton lui aussi, et quel commentaire pouvait-on faire là-dessus ? Puis nous avons eu droit à une obscure présentation PowerPoint de vingt bonnes minutes, suivie par un passage rapide auprès d'une poignée d'ouvriers aux gilets fluorescents, mais rien d'autre.
Quelle magnifique idée que de s'être inscrit au dernier moment à cette visite du tunnel de Ljubljana, organisée par la conférence TRA 2008.
Initialement, je m'étais inscrit à deux activités. Le lundi, deux heures de visites de la vieille ville de Ljubljana, avec récits de légendes médiévales. Et le vendredi, journée complète d'excursion dans des hauts lieux slovènes. Mais ces deux projets étaient rapidement tombés à l'eau : dès notre arrivée, nous avons appris l'annulation de l'excursion du vendredi, certainement faute de participants, et j'ai passé mon tour pour la promenade du lundi, refroidi par les trombes d'eau. "Mais nous allons prêter des parapluies, ne vous inquiétez pas".
Ainsi, quand une collègue française m'a proposé de l'accompagner pour la visite du tunnel, le mardi, je n'ai pas trop hésité. Pourquoi pas, finalement ? Il aurait été dommage de profiter d'aucune des activités proposées.
Particulièrement dommage, en effet, étant donné le désastre qu'a constitué cette visite, mine d'anecdotes pour blogger sans inspiration.
Cette collègue m'avait demandé de l'accompagner, car elle avait peur de s'ennuyer, ne connaissant personne. Las, par un tour de passe-passe amusant du destin, je me suis moi-même retrouvé tout seul pour cette visite. Cette collègue, particulièrement sérieuse, n'a pas voulu raté une miette des conférences de l'après-midi, étalage pourtant très synthétique et assez soporifique de projets européens, et a raté le point de rendez-vous de la visite. J'ai bien tenté de prévenir le guide slovène, mais c'est avec horreur que j'ai vu les portes du bus se refermer avant l'arrivée de ma camarade.
Mais parfois, il vaut mieux être seul que mal accompagné, et j'ai la grande joie de faire la connaissance d'un jeune français particulièrement désagréable. Je l'avoue, peut-être n'étais-je pas d'humeur assez ouverte à cette occasion, mais sa discussion m'a particulièrement horripilée, jusque que dans sa manière de parler à la fois traînante et sûre d'elle-même.
J'ai donc fait tout mon possible pour m'éloigner de cet olibrius, dont le seul point commun avec moi était la langue française. Ainsi, mon casque de chantier bleu sur la tête, j'ai toujours gardé un oeil sur lui, afin de ne rester en retrait et de ne pas donner l'impression de chercher la conversation. La misanthropie n'est certainement pas une attitude des plus recommandables, mais parfois, il ne faut pas avoir honte de l'assumer temporairement.
D'autant que la visite elle-même ne donnait pas envie de saisir son prochain en une longue accolade pour célébrer la nature humaine. Bien entendu, l'entrée du chantier était un peu spectaculaire, de même que la distribution des casques aux conférenciers cravatés. Mais l'interminable présentation PowerPoint a rapidement mis les points sur i : cette visite serait bien un grand moment de n'importe quoi ennuyeux et peu agréable.
Un écran déroulé au milieu du tunnel, on ne sait trop pourquoi à cet endroit, loin de l'entrée, et éloigné du chantier actif. Deux grosses enceintes permettent à l'ingénieur de se faire entendre de tous, mais hélas, il n'en va pas de même de son anglais, aux accents et tournures profondément obscures. Parfaitement au diapason des diagrammes illisibles de la présentation, tracés comme à main levée parfois, et en tout cas, sans aucune légende. J'aurais bien voulu vous parler de l'originalité de ce tunnel de Ljubljana, mais j'en suis bien incapable, à cause l'absence totale de pédagogie de cette présentation.
Et la visite technique ne m'a pas appris grand chose non plus. Nous avons marché une centaine de mètres supplémentaires, pour atteindre la dernière zone en activité. Installation de panneaux de béton sur les murs, il me semble, mais je n'en suis pas certain, de grands échafaudages métalliques au milieu desquels naviguaient quelques ouvriers, éclairés par de puissantes lampes éblouissantes.
Nous sommes arrivés et les ingénieurs présents ont aussitôt empoigné leurs appareils photos, mitraillant les poutres, les assemblages, sans tenir compte des ouvriers en plein travail. Des ouvriers faisant partie du décor, qu'ils travaillent ou fument une cigarette pour leur pause, une opposition fascinante et malsaine : les conférenciers en cravates et costumes, déguisés sous leur casque de chantier, et les ouvriers, ces prolétaires étrangers, juste posés là. Pas moyen de leur parler en anglais, j'imagine, mais aucune tentative de communication n'a semblé traverser l'esprit de nos industriels et techniciens de haut niveau, raffolant de photos et de petits détails techniques obtenus auprès du guide.
Confrontation brutale de deux mondes pour générer une ambiance qui m'a paru assez malsaine. Je me suis risqué à quelques photos, sans trop cadrer ses ouvrier que quelques cadres occidentaux venaient perturbés durant leur longue journée.
Mais cette visite n'a pas perturbé grand monde très longtemps, puisque nous avions déjà fait le tour des activités proposés !
Le guide de l'Office du Tourisme de Ljubljana a pris conscience de la supercherie d'une telle visite bricolée, et plein de bonne volonté, il a poussé le conducteur du car à emprunter sur le chemin du retour tous les tunnels autoroutiers entourant Ljubljana. N'étions-nous pas des amateurs de tunnels ?
En marchant dans les rues piétonnes de Ljubljana, je ne savais pas trop quoi penser cette visite étonnamment ratée, proche d'une parodie d'activité de groupe proposée dans le monde de l'entreprise. Et donc assez éloignée de l'ambiance bonne enfant qui entourait le groupe de thésards rassemblés par le concours YEAR, toujours prêts à descendre quelques flutes de mousseux sur un stand allemand, ou boire des bières devant un match de Ligue des Champions.
Mais en arrivant sur la place de la vieille ville, je suis tombée sur ma collègue française, et son apparition a fini de me convaincre : ces quelques heures constituaient indéniablement une anecdote de prix durant mon séjour de Ljubljana.
Durant la visite, le guide de l'Office du Tourisme nous avait remis des bouteilles souvenirs, mignons flacons souvenirs d'une étrange liqueur très sucrée. Toujours serviable, j'en avais demandé un exemplaire supplémentaire pour cette collègue, retenue par son professionnalisme. Il fallait bien récompenser son abnégation, et la consoler d'avoir raté cette magnifique. Mais comment avais-je pu penser un instant que ce raté allait l'embêter ? Avec l'aide d'un autre retardataire, elle était parvenue à se faire rembourser la visite, et s'était faite inviter à boire une bière. L'argent du beurre sans l'interminable visite de la crémerie, avec en prime un peu de drague sur une terrasse ensoleillée de Ljubljana.
Mais comment lui en vouloir, puisque sa chance magnifique offre un contre-point parfait à ma visite désastreuse ?
Publié par Robin LE WILLIAM-NORTH à 18:00 0 commentaires
Libellés : 2008.04 Slovenie, industrie, Ljubljana
2008/06/17
Magnifiques fresques dans la Neustadt de Dresden
Schématiquement, Dresden se divise en deux grandes parties, séparées par l'Elbe. Au Sud, la vieille ville, aux riches palais, églises et musées, largement détruite dans les derniers jours de la guerre, et depuis, largement reconstruite à l'identique. Les tableaux de la Renaissance permettent facilement de comparer.
Et au Nord du fleuve s'étend le quartier de la Neustadt, quartier forcément moderne par comparaison aux vieilles pierres qui attirent en masse les touristes. C'est un quartier apparemment dynamique, formée de rues perpendiculaires et de petits immeubles, qui par certains aspects m'a un peu fait pensé au Marais ou au quartier de Soho à New York. Toute une pépinière de petites boutiques, et des bars animés le samedi soir, et entre autres, des bars à la douce musique électronique et au sièges magnifiquement design.
Mais plus éloigné du Marais, et par dessus tout, j'ai été ravi par la densité d'inscriptions qui peuplaient les murs, qui m'a rappelé par moment les écritures omniprésentes dans toutes les rues de Ljubljana. Des inscriptions souvent originales, voire ambitieuses et artistiques, comme les gigantesques fresques murales aperçues à certains coins de rue.
Publié par Robin LE WILLIAM-NORTH à 19:02 0 commentaires
Libellés : 2008.05 Allemagne, graffiti