Partage de Midi et Journal International de la Fatigue
Les paroles déclamées qu'il suit, et parfois, sa propre résonance, son écho revient et l'emporte. Le son d'une couleur, glissante, elle se balance, et les mots exposés sur le plateau grommellent alors silencieux en ruban éloigné.
Songeur, c'est la fatigue.
Le lyrisme à grande voix expose sa langue brillante et riche, une longue poésie toute éclairée et scrutée sur quatre étages. Il observe de biais, pas trop haut mais tête tournée, c'est l'angle de vision à onze euros et il ne s'en plaint pas, mais des dorures alternatives s'invitent dans son monologue peu à peu dissipé.
Suivre le spectacle par intermittence, et accueillir quelques hallucinations, une poignée d'idées vagues, ou connues déjà, identiques, rabâchées. La fatigue et les idées fixes à sentir sans retenue sur ses lèvres.
Faire l'effort, une affection apaisée, et il ne la gravera pas pas en peu de jours, mais il apprend.
Bientôt serein, et néanmoins, une photo à rayures et couleur ton sur ton et sourire, il s'en baigne, il s'y surprend parfois, encore et encore. L'excuse d'un repos incomplet et il s'enivre.
Honte de ne pas bien écouter.
Tout de même.
Remords, un peu, pour l'abondance de sorties. En profite-t-il ?
Et puis, finalement. Recevoir les couches qui se présentent, éclats d'images, projecteur unique au cône jaune sur un lit au centre d'une ombre enveloppante, et recevoir aussi les dérisoires pensées vagabondes, nourries de l'atmosphère, filles de l'état d'esprit. La scène et les songes.
Pas de fierté à la boulimie quotidienne et répétée, mais une farandole d'expériences, partiellement subjectives, il n'y a plus de panique à caresser un collier de fatigue.
Tout à l'heure, un air électronique, il dansera jaune dans l'allée de lampadaires rectilignes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire