Usine et bâteau partagent la rouille au bout du port de Montréal
Le port de Montréal est le centre historique de la ville, source de sa prospérité dans le commerce des fourrure puis dans l'industrie, énorme nœud d'échanges sur le St Laurent.
Désindustrialisation oblige, les usines ont peu à peu quitté la zone, ou, plus précisément, l'activité a abandonné les bâtiments présents dans cette zone. L'espace a peu à peu été réhabilité, changé en longue promenade destinée au divertissement, où l'on peut ainsi flâner le long de la rivière ou rejoindre une musée des sciences, goûter au cinéma Imax en 3D ou se restaurer dans des grandes galeries riches en snacks et junk food américaine.
Mais certains vieux bâtiments de l'époque dorée tiennent encore leur place sans mot dire, immobiles dans leur carapace rouillée.
Il y a quatre ans, j'avais ainsi été saisi par la silhouette d'un immense dépôt réfrigérant, massive et digne, non loin de la Tour de l'Horloge. Le bâtiment semble d'ailleurs avoir été fortement remis en état depuis, en tout cas il m'a semblé muni de nombreux équipements modernes... Mais, même sans preuve photographique de cette mystérieuse installation, j'ai traqué la rouille et les vieux entrepôts sur le port, car ma fascination d'il y a quatre ans a servi d'étincelle, première expérience d'une trace industrielle posée dans un quartier réhabilité, vaguement superficiel. A la suite de cet entrepôt frigorifique, je me suis régalé de l'échelle et des briques de la Tate Modern à Londres ou du vieux port intérieur de Duisburg.
Ainsi, j'ai été ravi d'admirer la longue masse de cette usine posée entre le port et une surprenante voie de chemin de fer. Un bateau du même âge mouille sur un bassin tout près, et les deux figures industrielles à la retraite doivent certainement discuter de temps à autres d'anecdotes au teint sépia.
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