A slow flow of light at the end of a dark rainy day
Premier dimanche en Angleterre et voici un dimanche anglais d'octobre et d'automne, long, humide et sombre. Une profonde grisaille noie les angles et les sourires, et dès le matin c'est la crépuscule, le jour est resté là-bas, loin, invisible et peut-être même absent.
Une longue journée à la maison au chaud avec un livre et un mug, tranquille début de vacances où il n'y a pas besoin de chercher d'excuse pour paresser.
Et vient l'heure du thé et la pluie suspend ses gouttes, juste le temps d'une promenade avant que la nuit complète ne prenne la place de cette lumière nocturne et éteinte. Les rues ne bougent pas dans cette ambiance d'heure impossible à déterminer, l'épais tamis gris d'une voute molle et sans vie. Les haies et les terrains de jeu ne semblent pas vouloir interrompre leur sieste avant d'aller se coucher ce soir.
Mais quelques langues bleues se glissent discrètes sur certaines horizon, les coups d'une fine brosse posés à pas de loup, un doigt sur les lèvres. D'incertains traingles qui nous demandent de lire sur leurs lèvres où l'on peut déchiffrer le mot lumière murmuré comme un enfant capricieux, maussade et à peine optimiste.
Les angles s'écartent doucement et soufflent des perles et des raies jaunes, sans se presser, méthodiques, puis soudain s'emportent. La voute s'écarte et se déchire sans bruit, on tire sur les draps et les mailles accélèrent leur détricotage, sans explosion mais plus rapidement qu'un ralenti, plus vite qu'une série de photos.
Il faut passer au film, puis scruter cette transition sans plus l'emprisonner.
26/10/2008 - Sandridge
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