2007/12/02

n°24 - Dirty Projectors en concert et en vidéo

N°24

Dirty Projectors, c'est un groupe à la musique originale et superbe. Un guitariste qui tisse des mélodies aigrelettes sur sa guitare, c'est mignon, mais la place accordée aux voix s'avère encore plus séduisante. Ce cher guitariste laisse onduler sa voix en tout sens, modulée et montant dans les aigu, avec l'accompagnement précieux de deux voix féminines qui s'entremêlent. Des harmonies vocales réussies sauront toujours me toucher, et ce n'est pas un hasard si un de mes albums préférés de 2006 était "Yellow House" de Grizzly Bear...

Mais Dirty Projectors apparaît dans ce calendrier de l'Avent pour d'autres aspects que sa musique elle-même. C'est un symbole des différentes dimensions de mon exploration musicale. Je ne possède aucun album des Dirty Projectors, je n'en ai d'ailleurs écouté aucun en entier, jamais plus que quelques extraits. Dirty Projectors, c'est un groupe que j'ai vu en concert, en première partie de Menomena, dans l'inimitable Flèche d'Or. C'est la puissance de la musique découverte live sans a priori, où la présence scénique joue tout son rôle, les personnages présentés par les musiciens. Ce grand échalas mal coiffé en pull, au jeu de guitare fou, à la voix qui s'échappe, et ces deux voisines au choeur, qui ressemblent parfaitement la fille du palier d'à côté ou à ma déléguée de classe de seconde. Une musique à échelle humaine dans son paraître, et tellement plus fascinante pour cette raison.

Et Dirty Projectors, c'est aussi un magnifique Concert à Emporter, filmé par la Blogothèque. Les trois voix de Dirty Projectors parcourant New York, sur Washington Square et dans Greenwich Village. Les Concerts à Emporter auront été tout au long de cette année un fournisseur de poésie urbaine, sur un principe simple et parfaitement efficace : déséquilibrer le spectacle de la rue et la musique de jolis groupes en les mettant en présence, en laissant une guitare courir dans la rue, en restant à l'affût des imprévus possibles, de la grandeur des situations. Comme ces Dirty Projectors chantant au milieu d'un fast food de New York, et ces vidéos m'ont d'autant plus touché que Greenwich Village a été un de mes quartiers préférés lors de mon passage à New York en mai. Alors, avec de telles sources, plus besoin d'écouter un album pour aimer un groupe.

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