2009/05/31

Tarte choco-coco un dimanche soir


Une pâte brisée. Au Canada, on en trouve toutes prêtes,  surgelées, installées dans un fin moule jetable.

Une crème à la noix de coco, épaisse garniture mêlant coco râpée, sucre, oeufs en neige et crème fraîche - pas évident de dénicher de la crème fraîche en Amérique du Nord.

Après courte cuisson, installation de chocolat fondue, chocolat 85% sans sucre, amer sur la couche crémeuse et sucrée.



Tarte chocolat - noix de coco
24/05/2009 - Chelsea, Québec

2009/05/30

Les Eglises, noeuds importants de la vente du Glebe

La grande vente de garage du Glebe, moment de rassemblement pour toute la communauté du quartier, et fort logiquement, les églises jouent un grand rôle dans la vente. Grands noeuds de tables et étalages, elles focalisent une partie de la foule, servent d'hypothétique point de rendez-vous dans le quadrillage de rues similaires, et offrent même des oasis cruciaux : les seuls toilettes publics de ces quartiers résidentiels. L'attente s'étend mollement devant les toilettes, juste perturbée par les acheteurs venant testant leurs acquisitions électrique sur la prise de l'église.

Mais les églises symbolisent surtout le désintéressement d'une majorité de la vente du Glebe : même pour grand nombre de particuliers, il est courant que l'argent récoltée soit destinée à une association ou à une oeuvre. Ainsi, à l'église St Matthew's, la vente de cookies vise à récolter des fonds à destination des enfants malades du Sida au Rwanda, et la recette générée par les cafés sera transmise à une association d'aide aux femmes somaliennes. La vente du Glebe, une déambulation pittoresque & utile.



23/05/2009 - Eglise St Matthew's, The Glebe, Ottawa

2009/05/29

Des saucisses dans le Glebe, oui, mais vendues par Miss Hot Dog

Vente de garage du Glebe, les barbecues tournent à plein, dégorgeant hamburgers, saucisses et frites, accompagnés de cookies & muffins. 1$ la saucisse, et c'est un dollar canadien !

La concurrence fait rage alors il faut se démarquer, et la vente du Glebe, c'est une fête pour la communauté ; un déguisement, bien sûr, voilà ce qu'il faut. Un déguisement, oui, mais un costume de hot dog, comment n'y avait-on pas pensé ? Plastifié, presque outrancier, ne reculant devant aucun détail, même le filet de moutarde industrielle glissant au milieu du torse. Déguisement parfait pour attirer l'attention, vendre quelques saucisses de plus, peut-être, mais surtout passer son après-midi à être prise en photo, la Miss Hot Dog du Glebe.


23/05/2009 - The Glebe, Ottawa

2009/05/26

De jolies saucisses au barbecue



Assortiment de saucisses grillées au barbecue
Tomates au four - Pommes de terres cuites au barbecue

24/05/2009 - Chelsea, Québec

Plongeons dans la grande vente de garage du Glebe à Ottawa



Une immense vente de garage sur tout un quartier, au travers des rues et des rues de maisons et de jardins ; l'immense vente de garage du Glebe.

Le Glebe est un quartier d'Ottawa. Situé juste au Sud du centre ville, il correspond à de nombreux pâtés de maison résidentiels, petites propriétés en briques rouges aux jardins généreux. Les allées s'étendent larges et paisibles, bordées d'arbres généreux, le cadre défile bourgeois et familiale ; écho de films américains, une sorte de banlieue aisée en plein coeur de la ville. Grand sens de la communauté, entend-on, et l'impression n'est pas surprenante en se promenant dans ce quartier propre et scintillant sous les premiers chauds rayons de l'année.

Un sens de la communauté d'autant mieux mis en scène en ce samedi de grande vente de garage : les rues s'offrent en une succession sans fin d'étalages et de vendeurs de hamburgers, tables sur tréteaux et meubles posés sur la pelouse. Un quartier entier changé en marché sauvage à ciel ouvert, permettant de se débarrasser de ces vieilles marchandises tout en en faisant bénéficier les autres, un quartier en musique, vendant aussi cookies et boissons fraîches. Des rues propices à une déambulations souriantes, égayées par de mignonnes surprises idéales pour l'appareil photo enthousiaste.



23/05/2009 - The Glebe, Ottawa

2009/05/24

Bavardage politique au Canada à l'heure du déjeuner

- Alors, comment sens-tu les élections ?


Le professeur iranien lève les yeux de son déjeuner, sourit au professeur canadien.

- Oh, il n'y a plus trop de suspens, Ahmadinejad va être élu sans problème. Il sait parfaitement parler aux classes les plus démunies, et c'est elles qui décident de l'issue du scrutin. La bourgeoisie et les classes les plus éduquées ne votent pas pour Ahmadinejad, mais elles ne sont pas assez nombreuses pour faire basculer le résultat. L'opposition s'est d'ailleurs résolue au résultat, son seul objectif est maintenant d'éviter qu'il soit élu dès le premier tour, avec la majorité absolue. En cas de 2ème tour, avec seulement deux candidats, il serait plus facile de dessiner un affrontement politique net, de mobiliser les électeurs, de le mettre un peu plus en ballottage, d'envoyer un signal au pouvoir. Mais au final,  Ahmadinejad va être élu sans problème.

- D'une certaine, il s'en est plutôt bien sorti, il a fait du bon boulot.

- Du bon boulot ?

- Oui, pour manipuler les foules, pour profiter des penchants anti-américains, pour asseoir son autorité. Il est très doué pour cela. Peut-être cela va-t-il être un peu plus difficile pour lui maintenant, avec Obama. A ce niveau-là, il n'était pas difficile de fédérer contre Bush ; Bush, c'était clairement le méchant, le sale type, il offrait une prise facile pour la contestation.

- Ce n'est pas faux. Obama a annoncé ses envies de dialogue avec l'Iran, ce sera forcément plus difficile à gérer pour Ahmadinejad. Au fait, vous avez un président, en Allemagne ?

L'étudiant allemand lève les yeux du poulet au cury de sa boîte en polystyrène, fronce les sourcils.

- Oui, il y a un président en Allemagne. Mais je suis incapable de retrouver son nom. Keller, Köhler, ce doit être cela, Köhler. Le président à très peu de pouvoir, en Allemagne, juste un rôle de représentation, de chef d'état. C'est le chancelier qui dirige vraiment le pays.

- Il est désigné après les élections au parlement, c'est ça ?

- Oui, il est choisi dans le parti majoritaire. Même s'il n'y a jamais de parti avec la majorité absolue en Allemagne, c''est toujours un gouvernement de coalition, avec négociation après le scrutin. C'est une approche similaire en Italie, non ?

L'étudiante italienne sourit largement, le chef du gouvernement italien est bien choisi dans la majorité à l'issue des élections au Parlement. Le professeur iranien fait la grimace.

- C'est amusant, à l'étranger, il n'y a que deux hommes d'état qui me déplaisent vraiment. Berlusconi et Sarkozy, je ne peux vraiment pas les supporter. Au fait, comment est la popularité de Sarkozy en France, en ce moment ?

L'étudiant français reste silencieux quelques instants, regardant dans le vide ; il choisit ses mots.

- En ce moment, la popularité de Sarkozy est au plus bas. A cause de sa manière d'exercer le pouvoir, je pense. Normalement, en France, les rôles sont bien séparés entre le président et le premier ministre : le président comme chef d'état, le premier ministre comme chef de gouvernement, au quotidien, avec les ministres engagés dans chaque domaine. Mais Sarkozy veut être partout, et pour la moindre réforme ou annonce, il prend la parole ; son credo, au moment de l'élection, c'était "si je veux faire changer les choses, les choses changeront". Donc il s'engage sur tout. Mais, bien entendu, avec la crise économique, même avec toute la bonne volonté du monde, les choses ne changent pas beaucoup, et ont plutôt tendance à empirer. Alors les gens ont une très mauvaise opinion de Sarkozy en ce moment, un profond sentiment de déception par rapport à ses promesses.

- Et que pensent les gens de sa femme ?

Nouvelle minute de réflexion : pas facile d'émettre une opinion profonde sur le couple Sarkozy.

- Je pense que le mariage avec Carla Bruni a un peu joué en sa défaveur, en particulier auprès d'une partie de son électorat, assez traditionnel, plutôt âgé. Il venait juste de divorcer, et même pas deux mois plus tard, le voilà marchant main dans la main à Disneyland avec Carla Bruni. Pas idéal pour les plus conservateurs et les tenants des traditions. Cela n'a pas forcément été très bon pour l'image qu'il renvoyait.

- Ah, l'image. C'est certain qu'il ne paraît pas très serein vu de l'étranger, il ne donne pas forcément très envie de l'aimer, même pour ceux qui n'habitent pas en France. On en vient même à se demander, avec certaines maladresses, comment certains ont pu voter pour lui, comme aveuglément.

- C'est un peu comme Berlusconi, en fait : très doué pour être élu, même si cela paraît incroyable de l'étranger. Pas mal aidé par la désorganisation de l'opposition, je pense, en Italie comme en France. Mais en France, on peut se dire que c'est juste l'erreur d'une élection, un vote sans vraie connaissance de cause. En Italie, c'est la deuxième ou troisième fois qu'ils ré-élisent Berlusconi, ils ne peuvent plus dire qu'ils ne savent pas ce qui les attend, non ?


22/05/2009 - Ottawa

2009/05/23

Un ours au petit déjeuner


Le thé infuse encore doucement dans la théière, même si j'en bois déjà une première gorgée ; il est 9h30 ce samedi matin, et un ours est justement en train de grimper à l'arbre en face de la fenêtre.

La maison est située tout en haut d'une longue route entre les arbres, s'enfonçant peu à peu dans la forêt. La dernière maison du chemin, avec la forêt pour jardin, la maison plantée à l'orée du parc de la Gatineau. Les écureils sautent d'arbres en arbres, on en aperçoit parfois jusque trois ou quatre simultanément depuis la fenêtre du salon, sans même avoir à tourner la tête ; la semaine passée, le chat a bondi sur ses pieds, une biche empruntait lentement la route au bout de l'allée ; alors, un ours, finalement rien de surprenant.

Les ours noirs grimpent donc aux arbres, jamais au-dessus de douze pieds, après vérification. Le mince tronc de l'arbre oscille joliment sous les pattes rapides de l'animal, laissant de longues cicatrices de griffes sur l'écorce. Pas moyen d'atteindre la cabane à oiseau malgré la hauteur, l'ours redescend déjà du tronc. Il picore méticuleusement les graines éparpillées sous la cabane, tombée lors du passage d'oiseaux précédents ; il mange à moins de trente centimètres de la vitre. Il se tourne quelques instants près de la maison, suis l'allée, hésitant devant le garage.

L'ours descend enfin la route, en direction de la maison d'en face. Le chat noir du voisin le regarde doucement, installé sous un arbre.


23/05/2009 - Chelsea, Québec

Un vrai restaurant chinois dans Paris

Il m'avait promis un vrai restaurant chinois, un restaurant offrant une nourriture comme on en trouve véritablement dans les restaurants en Chine ; pas les habituelles formules que l'on trouve dans les restaurants chinois parisiens, trop souvent interchangeables ; il revenait d'une année passée à Pékin, et les véritables saveurs lui manquaient.

Il m'emmène donc dans ce restaurant tout près de la station Strasbourg - St Denis, parcourt le menu d'un regard mi-gourmand, mi-inquisiteur. Il appelle le serveur, l'interroge sur la présence d'un plat qu'il nomme en chinois ; le serveur ne semble pas trop comprendre, mais acquiesce. Et revient avec une large assiette appétissante, mais ne correspondant pas du tout à la commande passée. 

Mais l'affront s'estompe peu à peu, la nourriture est très satisfaisante, originale, et typiquement chinoise, semble-t-il.

Poulet sauté aux deux poivrons

Nouilles au porc sauté & champignons noirs - Ravioli
02/05/2009 - Paris, Strasbourg St Denis

2009/05/22

Le miroir d'une mare au coeur du Parc de la Gatineau

Lundi matin, le temps s'est enfin levé ; un des trois jours de ce week-end de Victoria Day va permettre de se promener au sec. La lumière glisse fraîche et jeune entre les feuilles, douce et presque éblouissante, idéale pour une balade en forêt. Ouvrons la porte de la maison, quelques pas sur l'asphalte, et l'on se glisse déjà entre les troncs du Parc de la Gatineau ; l'avantage d'avoir la forêt pour jardin, l'observer par la fenêtre comme un immense vivarium inversé, et surtout y plonger dès que le temps le permet. Même pour une toute petite marche, une infime balade de quelques minutes, le plaisir de jouer avec la verdure, les ombres, les taches sur les sentiers et les mares aux réflexions souriantes au creux des sous-bois.



18/05/2009 - Gatineau Park, Quebec

2009/05/20

Caesar salad wraps in an Ottawa's pub

Le Marché By d'Ottawa, quartier animé tout près de l'ambassade des Etats-Unis, et donc non loin du Parlement. Des étales de fleurs, de fruits et légumes ou de bracelets en cuir, des pâtisseries, et en général une forte densité de magasins. Ainsi qu'un bel alignement de bars et pubs, tel ce Higlander donnant sur une courte voie piétonne. Pub à l'écossaise, où la majorité des serveurs portent le kilt, mais à l'ambiance musicale surprenante : enchaînement ininterrompu de tubes rock'n'roll des années 60, Beatles, Beach Boys ou Kinks. Endroits très agréable pour déguster en terrasse une paire de généreux wraps, à la garniture type "Caesar Salad" : blanc de poulet grillé, salade verte, copeaux de fromage.

Wraps Roasted Chicken & Caesar Salad - French Fries
12/05/2009 - The Highlander - in the Market, Ottawa

Un St Honoré en région dunkerquoise

Le St Honoré, pâtisserie apparemment créée par le chef Chiboust à Paris en 1846 : couche de crème pâtissière sur pâte brisée, entourée d'une couronne de choux fourrés eux-mêmes de crème. Et répondant au nom de St Honoré, évêque d'Amiens autour de l'an 600 : pas très loin de la région Dunkerque où cet exemplaire maison a été dégusté ; pâtisserie spectaculaire s'il en est.

St Honoré
11/04/2009 - Coudekerque-Branche

2009/05/18

Un BLT pour lancer un long séjour au Canada

Lundi 11 mai, première journée à déambuler à Ottawa. Où lancer ce séjour au Canada si ce n'est à Tim Hortons ?

Tim Hortons est une chaîne de snacks, spécialisés dans les cafés, beignets et sandwichs. Une véritable institution au Canada, le genre d'établissement que l'on déniche dans tous les aéroports du pays, en plusieurs exemplaires dans tous les centre-villes du pays de l'érable. La chaîne fut d'ailleurs créée par un ancien joueur de hockey sur glace dans les années 60 : il n'est donc pas étonnant de voir la page Wikipedia de la marque être associée aux symboles du Canada...

Et pour ce premier modeste repas en ville, il me fallait un sandwich symbolique. Sans trop d'hésitation, le sandwich BLT, bacon-lettuce-tomato : n'est-ce pas le second sandwich le plus populaire en Amérique du Nord ?


Sandwich BLT - Medium-sized hot chocolate
11/05/2009 - Ottawa, downtown

2009/05/12

La Rheinturm, l'axe de référence près du Rhin


La Rheinturm de Düsseldorf, axe de référence le long du Rhin, et je positionne chaque chose en fonction de sa verticalité. 

Un groupe de trois jeunes filles en promenade rieuse du dimanche, tenue décontractée, cheveux épars et lâches, et sac dos de rigueur. 

Une affiche d'exposition, autres jeunes filles, tatouées cette fois.

Tout un alignement d'arbres, silhouettes linéaires sur la géométrie des pavés.

Et, cela ne m'était jamais venu à l'esprit, associer la tour à un peu d'herbe, verdissant là, aux tiges non moins verticales.



19/04/2009 - Rheinturm - Düsseldorf

2009/05/11

Une barque en péril non loin des porte-conteneurs du Rhin

Le Rhin est un fleuve accueillant pour les porte-conteneurs. Les embarcations immensément longues traversent ainsi Düsseldorf en un ballet incessant, plateaux élancés surchargés de briques colorés ; les échelles deviennent difficiles à évaluer, quelle longueur, quel poids, quelle vitesse pour ces caravanes impassibles. Il est amusant d'observer ces péniches géantes braquer contre le courant pour négocier la courbe au pied de la Rheinturm, sentir la force des flots pesant sur la proue métallique, que l'on devine seulement en prenant conscience de la durée mise pour prendre un virage.

Les grands bâtiments passent heures après heures le long du rivage, symboles vivants de l'économie globalisée et ses échanges sans fin de biens au travers de sept mers.

Et ce dimanche, une minuscule embarcation est venue se glisser tout près des caravaniers des flots, coquille de noix bricolée n'osant s'éloigner du rivage et de l'Altstadt. Un barque de bois glisse en crabe sous un embarcadère, cinq ou dix centimètres d'eau sombre flottent à l'intérieur en noyant les pieds des deux marins amateurs ; une des planches latérales se dresse mollement, disjointe. Les deux aventuriers tentent de manier la rame sous leur queue de cheval et les chaînes pendant à leur ceinture, penchés en avant, déjà prêts à se saisir de la bouée pendant sur les flancs du presque radeau.

Les promeneurs sur le rivage observent ce ballet au ralenti, ne cherchant même pas à en deviner le but ni les motivations, simples témoins du dimanche ; on découvre parfois des scènes bien pittoresques et improbables au bord d'un fleuve.



19/04/2009 - Altstadt, Düsseldorf

Une Altbier sur les rives du Rhin

Düsseldorf possède sa propre bière, comme toute ville en Allemagne, la bière qui fait son identité, l'Altbier. Brassée à l'aide de malte blond et pâle selon la vieille méthode, la traditionnelle, l'ancienne & alt. Le terme Altbier a été semble-t-il utilisé pour la première fois par la brasserie Schumacher en 1838 ; cette brasserie existe toujours, avec plusieurs établissements en ville.

Bière blonde mais à la teinte blond sombre, presque brune, un roux sans chaleur. Servie en petits verres fins de 25cl, transportés sur des plateaux ronds et métalliques à rebords, permettant le service d'un grand nombre de verres d'une seule fois, sans allers-retours auprès de la tireuse.

Les plateaux valsent dans l'Altstadt durant tout le week-end, entre les tables du plus long bar du monde, mais aussi au milieu des bancs installés sur la promenade des rives du Rhin. Etablissement sans grand cachet, comme des bistrots à touristes, offrant écrans géants pour regarder le sport du week-end ; difficile d'y dénicher l'allant d'une brasserie traditionnelle. Mais il est agréable de s'y installer les dimanches ensoleillés, presque au niveau des péniches, laissant les promeneurs glisser sur l'asphalte de la promenade ; la Rheinturm dresse sa longue silhouette juste au creux de la courbe du fleuve, par dessus les parasols.

19/04/2009 - Düsseldorf, Altstadt

2009/05/06

Une viennoiserie à la gare centrale de Düsseldorf

Viennoiserie aux amandes
20/04/2009 - Düsseldorf Hbf

2009/05/05

Retrouver le silence digne de la Rheinturm dans la lumière bleue

Revenir à Düsseldorf, et comment ne pas revenir auprès de la Rheinturm, cette tour qui a si souvent attiré mon objectif l'an passé ? Longue silhouette immobile auprès des courbes du Rhin, dépassant toujours les voisins et tout le reste. Le ciel est légèrement couvert quand j'approche de la promenade du Rhin dans l'Altstadt, les vélos et quelques promeneurs, un banal dimanche de Düsseldorf, sans folie particulière.

Mais la discrète ouverture bleue s'élargit et le ciel prend des airs de voûte Renaissance, volumineuses masses blanches sur fond bleu profond, et le décor se dessine plus intéressant, plus joyeux ; personnages d'ombres sur la toile bleu face à la lumière, capturé le pied juste au dessus du sol, le pas sur le point de mourir mais respirant encore. 

La Rheinturm observe et sourit de son bleu sombre et silencieux.





19/04/2009 - Rheinturm - Düsseldorf

2009/05/04

Une offre abondante de muguet sur la Place de l'Eglise


Ce 1er Mai à Rueil Malmaison, plongée vers le centre piéton et la place de l'Eglise, surpeuplée de tables proposant du muguet. Longs étalages proposant brins et pots sous des parasols, juste en face des traiteurs et boulangeries, à côté de l'arrêt de bus et devant le Quick. Petites tables de camping avec quelques bouteilles de plastiques coupées en deux, aux brins modestes. Un homme tient dans ses bras un grand bidon rempli de tiges et de fleurs. On se penche, on sélectionne le plus beau brin.

Face à une riche présentation, deux hommes debout à côté d'une petite table couverte d'affiches au fond rouge, "Front de la Gauche Unie". Pas grand monde pour discuter avec eux ou même observer leur muguet, il est encore tôt mais nous sommes en centre ville de Rueil Malmaison.

Une longue table devant le passage commercial menant à la médiathèque, quatre lourds blousons beige et orange, aux croix rouges droite, avec un drapeau sur la table. Le stand de la Croix Rouge s'est installé à un carrefour piéton passant, il bloque même le passage, les vendeurs hésitent et discutent. A cinq mètres, trois policiers bavardent devant une camionnette blanche. Les silhouette oranges ont saisi la table et les tréteaux, les déplacent le long du trottoir, derrière une barrière en fer forgé ; cela ne va pas beaucoup mieux, ils se décalent encore un peu. Un jeune homme s'approche.
- Bonjour, je voudrais du muguet.
Silence.
- Je vais vous prendre 3 brins.
- Entendu, ce sera 3€.
- Merci, bonne journée.
- Oui, c'est ça, bonne journée, hein.
Cette dernière réponse balancée avec une moue vague, le regard penché sur la table, par une parka orange à l'humeur légèrement irrité, l'accent de voix presque parisien.

Dans la rue conduisant au marché, un homme aux cheveux blancs et à l'accent de l'est accoste le jeune homme.
- Où avez-vous trouvé ce muguet ?
- Là, au centre, sur le stand de la Croix Rouge.
- Il est beau. Pour combien vous l'avez eu ?
- 3€ les 3 brins. C'est 1€ le brin.
- Oh, ce n'est pas cher. Là bas, c'est 6€ les 3 brins. Vous vous rendez compte ? Je vais aller à la Croix Rouge.




01/05/2009 - Place de l'Eglise, Rueil Malmaison