2011/03/26

Amusante fonte des neiges pour le printemps d'Ottawa

Samedi 19 mars, début du printemps à Ottawa ; nuages interedits dans le grand ciel bleu, lueur joyeuse, chaleur visuelle. On ne pouvait pas savoir alors que le lundi suivant offrirait une journée de molle chute de neige. Le blanc manteau semblait prêt à s'éclipser, rangeant ses affaires, amincissant ses couches, se laissant couler dans un soupir doux et rassuré : enfin, je fonds !

Et c'est amusant à observer, une neige qui fond. Un refus de l'uniformité, une illustration des variations locales, de la présence de courant d'air ou de poches plus humides, de zones légèrement plus à l'ombre ou plus ensoleillée : ça fond ici, ça reste ferme là-bas. Visualisation évidente des flux ambiants, leçon de météo appliquée à l'aide d'un diagramme simple, presque des zones colorées. De petits îlots sur le sol au coeur d'une écoulement paresseux d'eau de fonte, au pied d'une petite butte et d'une ligne d'arbres : comment ne pas observer tout cela quelques instans, comment ne pas chercher à comprendre l'apparition des petits monticules, neige mourrant mîmant les ventouses au milieu d'un petit parc d'Ottawa ?











March, 19th, 2011 - New Edinburgh Park - Ottawa, Ontario

2011/03/22

Salmon sconewitch in Beechwood Ave. with cucumber and salad


Sconewitch: scone with fresh salmon, cucumber and cream
With Salad

March, 19th, 2011 - Scone Witch - Beechwood Ave., Ottawa

2011/03/21

Beechwood Av. après l'incendie, sous le bleu soleil de printemps

Samedi 19 mars, immense ciel bleu sur Ottawa, le printemps s'invite et la neige fond. Pas un nuage, température douce : un temps à promenade, un temps pour jouer de l'appareil photo dans les rues de la ville, à traquer les scènes amusantes, photogéniques. Lumineuses ; c'est le retour du beau temps.

Un beau à photo qui donne d'autant plus envie d'aller jeter un oeil au triste quartier de Beechwood, à peine remis d'un terrible incendie. Le goût de se confronter au fait divers triste conforté par le plaisir de la promenade...

Mercredi 16 mars, un incendie s'est déclenché dans un magasin de matériaux, où étaient entreposés charbon de bois, peinture, diluants, méthane. Un triste assemblage de produits dangereux qu'il n'a pas été facile de maîtriser. Les comptes-rendus de presse présentaient des chiffres impressionnants et tragiques, évacuation de famille, une dizaine de commerces détruits dans ce quartier riche en magasin, fumées toxiques, longue lutte des pompiers. On est loin des échelles dramatiquement inimaginables du désastre japonais, mais la destruction sort tout de même de l'ordinaire du fait divers ; un peu plus qu'un accident de voiture pour la couverture des journaux gratuits locaux.

Sans oublier quelques anecdotes tristes mais hautes en couleur. Les dommages causés à une galerie d'art proche, dont la belle collection comportait des toiles du fameux Group of Seven ; CBC n'hésite pas à évoquer le chiffre d'un million de dollars : valeur estimée de la collection, sans rapport avec le coût des pertes, mais cela impressionne. Toutefois moins impressionnant que le plaisir coloré du journaliste,  détaillant l'évolution des fumées, passant du noir au blanc ou au jaune ; un peu de poésie naïve pour un bilan toxique certainement peu reluisant...

Le quartier semble bien apaisé sous le joli ciel bleu du samedi, trois jours après les déchaînements plus chimiques. La chaussée est réduite devant l'ancien entrepôt, les trottoirs barrés par des grillages. L'espace n'est plus qu'un tas de briques. La boutique du barbier voisin n'est pas en très bonne santé ; le boulanger un cran plus loin est miraculeusement ouvert, clamant sa joie par un grand papier vert portant un soleil et le message "YES WE ARE OPEN !!!".
Il est presque surprenant de voir des immeubles debout autour du désastre. Murs au fenêtres éclatées, murs aux traces noirâtres, murs léchés par les flammes. Mais quelques mètres à peine au dessus de la cour détruite, les balcons semblent bien calmes et intactes, les chaises ne semblent pas avoir été déplacées.

Dans l'espace libéré par les murs effondrés, on aperçoit la maison de retraite, immeuble évacué durant l'incendie. Barre de brique bien verticale encore sur la toile du ciel.

Tout le monde jette un oeil en passant dans la rue. Comment pourrait-il en être autrement ? Des petits groupes s'arrêtent devant les grilles, observent les briques, discutent, évoquent certainement des anecdotes, des souvenirs du bâtiment, des ouïe-dires, des commentaires ; quelle désastre, quelle tristesse ; quelle malchance. On tend le doigt, pointe une brique parmi le tas, une fenêtre un peu au fond sur la gauche. Les couples prennent des photos, jouant du téléobjectif à travers le grillage vert. Je ne suis pas le seul photographe amateur ; je suis même le moins équipé du lot, assurément.

Une pelleteuse derrière l'amoncellement de débris. Je n'ai pas fait attention à elle, je ne me souviens pas si elle fonctionnait ; c'était un samedi, à l'heure du déjeuner. Mais il y avait bien trois types en jean, fourrure polaire (c'est le printemps canadiens, à peine 0°C, plus chaud encore au soleil), casques blancs. Des ouvriers, des maîtres d'oeuvres du nettoyage, des experts ? Ils observaient la façade intacte avec attention, même un samedi midi.

Je n'ai pas osé leur demander s'ils en savaient plus sur la collection d'art à un million de dollars. Mais je reviendrai.












March, 19th, 2011 - Beechwood Avenue - Ottawa

Salmon at El Meson in Ottawa

El Meson



Saumon frais

March, 11th, 2011 - El Meson, Breechwood Av. - Ottawa

2011/03/19

Last pancakes of the day at Ottawa Winterlude

Cinq février 2011, ouverture du Winterlude à Ottawa sous un grand ciel bleu - quelle meilleure occasion pour jouer avec mon nouvel appareil photo ? Piégeons les cabanes à sucres, les statues de glace en train d'être sculptées en direct, j'immortalise la foule enthousiaste et souriante en cette belle matinée. Une jolie collection de photos, assurément.

Mais mes doigts s'emmêlent une fois devant l'écran, je ne maîtrise pas trop le nouveau système de chargement de photos sur mon ordinateur. Les photos disparaissent, je les ai perdues. Quel dommage !
J'ai pris d'autres photos du Winterlude par la suite, avec juste quelques regrets pour certaines scènes captées ce premier matin. De jolis instants durant les 2 semaines et 3 week-ends du Winterlude, belles petites photos pas encore toutes partagées sur ce blog, j'ai du retard.

Mais j'ai eu la surprise de retrouver la première série de photos sur mon appareil, intacte, pas du tout effacée. Cela ne me rassure pas sur ma maîtrise de mon nouvel appareil, mais je ne vais pas bouder mon plaisir.

D'autant qu'une des scènes était pour le moins amusante. Après avoir exploré le Parc des Confédérations, ses statues de glace et ses stands de nourriture, je m'étais approché de l'esplanade installée devant la mairie d'Ottawa. Un panneau annonçait un petit déjeuner gratuit servi jusque midi ; il était 11h59 à ce moment-là. Je me suis placé au bout de la queue, face à une grande tente. Les deux, trois serveuses tantaient d'évaluer le nombre de pancakes restant, encore trois, encore quatre peut-être. Et joli hasard, joli coup de chance, j'ai obtenu la dernière paire de pancakes du jour.

Fierté dérisoire, bien entendu, peu renforcée par l'abominable chocolat chaud servi dans un gobelet en carton. Certainement pas un festin ; mais l'image était belle, engloutir des pancakes au milieu d'un Ottawa enneigé et ensoleillé, tout près des mascottes gonflables du Winterlude.






February, 5th, 2011 - Winterlude in Ottawa City Hall