2009/02/28

Livermore, CA, juste un peu mieux que Stockton


"Dans Fat City, le film de John Huston, les boxeurs vivent à Stockton. Une putain de ville, disent-ils. Mais c'est une exclamation ironique, car Stockton est le genre de ville qui n'offre aucun espoir, où il ne se passe rien, où la seule chose qui puisse arriver avec certitude, c'est l'échec, l'échec complet"
              Les soldats de Salamine, Javier Cercas.


Livermore, à 70 miles à l'est de San Francisco. Ville de vignobles et d'un immense centre de recherche de l'armée américaine, ville dont le golf s'appelle Poppy Ridge ; ville extrêmement étendue avec pas moins de 6 sorties d'autoroute différentes pour elle toute seule. Ville étalée, comme aplatie, où aucun bâtiment ne dépasse deux étages, si ce n'est le clocher des églises au style hispanique, servant à accueillir l'une des 42 communautés religieuses de la ville.

Livermore, ville californienne mais dont l'atmosphère semble piéger un peu du coeur des Etat-Unis, un peu de l'Amérique profonde, avec pour point culminant un immense drapeau américain planté dans le plus grand carrefour de la ville, au coeur de la 1st street. Tout le downtown de la ville en deux blocs : 1st Street à gauche du drapeau avec un café, la mairie et huit salles de cinémas ; 1st Street à droite du drapeau avec 6 restaurants dont un mexicain et un thaïlandais, un magasin de comics et un magasin de guitares, et le syndicat d'initiative qui reste fermé tous les weeks-ends.

Un downtonwn riche où les chercheurs de l'armée aiment à se promener, c'est tout de même autre chose que la banlieue de la ville d'à côté, où il n'y a rien à faire à portée de marche. Et quel centre animé, reconnaissons-le ! Il est nécessaire d'attendre de longues minutes avant de parvenir à franchir le croisement au grand drapeau Stars & Stripes ; le petit bonhomme pour les piétons ne veut jamais passer au vert, même en l'absence de toute voiture à l'horizon. Mais quelle meilleure preuve de circulation que la difficulté à se garer dans ce centre ville, où il faut souvent traquer la place quand on souhaite aller dîner dans l'exquis petit restaurant italien.

Peut-être aurais-je dû conseiller à mon interlocuteur scientifique de garer sa voiture dans l'immense parking vide, que l'on trouve à 100 mètres de la 1st Street. Mais je ne voudrais pas jouer au M. je-sais-tout dans sa propre ville ; d'ailleurs, je ne lui ai pas fait remarquer que le problèmes de parking ne me font pas peur, ayant passé toute ma vie dans la région parisienne...

Livermore, ville folle, ville démente, un de mes amis y était passé et le seul établissement qu'il était capable de me conseiller était une boîte de strip tease.

Pour atteindre Livermore depuis Oakland, il faut suivre l'autoroute vers l'est, l'autoroute en direction de Stockton. Stockton, la ville de l'échec qui se trouve une cinquantaine de milles plus profond vers l'Est, et là-bas, il n'y a certainement même pas de vignobles pour égayer les collines.

26/01/2009 - Livermore, California

2009/02/16

Changement d'identité pour un bavard

A peine une dizaine de messages postés et mon nouveau blog change déjà de nom : "Le cahier d'un bavard d'art" devient "Le cahier d'un bavard d'oeuvres".


Cela sonne peut être un poil moins bien, mais un blog "Bavard'Art" existait déjà. Donc pour éviter la confusion, je préfère changer, et au plus tôt, afin que les habitudes ne soient pas déjà trop ancrées !

2009/02/14

De la fumée près de la glace

La fumée d'une cheminée, étrange cheminée portant collier au dessus d'un morne bâtiment industriel, sur les bords d'un blanc canal gelé. Des barrières s'entrouvrent sur un mince escalier à la rampe de bois, descendant à petits pas vers la langue de glace. Deux bancs de part et d'autre, pas tout à côté, les deux sentinelles en faction sur les bords de l'entrée laisse de l'espace, un large passage pour laisser respirer la vue. Ne pas surcharger cet espace léger, toile étirée devant l'industrie morne, juste efficace et opérative. On s'affaire sur les bancs, on s'apprête à plonger.


Un homme en jeans et doudoune glisse en sens inverse du panache de fumée.

2009/02/11

Des cabanes sur la glace

Une patinoire, lieu de promenade, d'activité sportive, mais essentiellement, de détente. Les canadiens en sont bien conscients et leur sens nord-américain des affaires sait flairer les opportunités commerciales... Une fois devenu la plus grande patinoire du monde, le Canal Rideau d'Ottawa se peuple d'installation variées allant du banc à la baraque à frites. De petites maisonnettes proposent ainsi les locations de patin, permettent d'effectuer une pause salvatrice dans des toilettes à la propreté impressionnante, ou vaincre toute faim induite par le froid et l'activité physique.


Et quel menu ! On peut se régaler sans fin de généreuses portions de frites noyées sous une mer de poutine fumante, ou se rassasier totalement à l'aide d'une beaver tail, ces longues crêpes denses aux vertus bourratives inimitables.
On sait vivre et s'amuser, au Canada.

29/01/2009 - Canal Rideau - Ottawa

2009/02/10

Nouveau blog culturel

Petite évolution dans ce blog....


J'ai décidé de changer un peu mon organisation... Focaliser le présent "Love me less, but love me longer" sur les photos, les récits, les expériences réelles ou les découvertes de voyage. Et expatrier mes élucubrations culturelles sur un nouveau site frère.

J'ai ainsi lancé dernièrement "Le cahier d'un bavard d'art" pour concentrer toutes ces réflexions. Et changer un peu leur rythme également. Poursuivre toujours les longs bavardages décousus au sujet d'un coup de coeur précis, ou distiller les listes étranges. Mais aussi pondre régulièrement de courts commentaires, de rapides avis en quelques lignes au sujet de mes lectures, de mes écoutes, des séances de cinéma.

L'architecture exacte de ce nouveau blog n'est pas encore totalement définie, c'est ce qui rend les choses amusantes !

Des ponts par dessus la plus grande patinoire du monde

La plus grande patinoire du monde n'est autre, rappelons-le, qu'un long canal gelé. Il est donc logique de la voir régulièrement enjambée par des ponts, permettant la traversée hiver comme été, que le canal reste blanc et solide ou s'écoule liquide. Jolies pièces d'architectures dispersées le long du ruban blanc.





29/01/2009 - Canal Rideau - Ottawa

2009/02/09

La plus grande patinoire du monde à Ottawa

Ottawa possède la plus grande patinoire du monde grâce à son Canal Rideau, gelé l'hiver vues les températures. Pas la plus longue, car une autre ville semble posséder un cours d'eau plus long, mais la largeur du canal permet à Ottawa de s'imposer pour la surface totale.


Des bancs sont placés régulièrement, auprès d'escaliers, et les gens y descendent à toute heure de la journée pour enfiler les patins. Les bords sont encore recouverts d'une fine couche de neige, permettant la promenade ou le jogging, et il est grisant de déambuler doucement, prudemment, au milieu des patineurs glissant dans une direction ou l'autre...





29/01/2009 - Canal Rideau - Ottawa

2009/02/07

Women are persons in the snow too


Je retrouve ce groupe de statues aperçu cet été. Cinq silhouettes féminines, commémorant la décision par le Parlement canadien en 1929 de considérer les femmes comme des personnes. C'est-à-dire pouvant être nommées au Sénat...

Joli groupe à la présence envoutante, particulièrement entouré d'épais manteaux de neige.




29/01/2009 - Women are persons, Parliament Hill - Ottawa

2009/02/05

Des bancs et des ornières, petits monuments hivernaux

De la neige sur les toits des monuments et sur leurs marches, à pelleter, pousser, entasser sur le bord des trottoirs et sur les étendues vides des parcs désertés. Et cette poudre repoussée se retrouve dispersée partout, finalement, on la retrouve sur chaque banc ou sculptée en jolies traces aux ornières épaisses : peut-être est-ce un peu naïf de s'émerveiller, détailler les reliefs et les ombres entre chaque recoins, mais chaque promenade apporte son lot de décoration mignonne.






2009/02/04

De la neige sur les monuments d'Ottawa


Oui, de la neige sur toute l'étendue d'Ottawa, et il devient très tentant de comparer l'aspect des monuments aperçus cet été. Alors quelques pas vers le centre touristique d'Ottawa, canal Rideau, Parlement : commençons par des silhouettes facilement reconnaissable, et admirons-les dans leurs habits blancs !






29/01/2009 - Dowtonwn Ottawa

2009/02/03

Quelques jours dans la neige, commençant à l'aéroport

Oui, un avion atterrit sans problème sur la neige. Une neige bien étalée, aucun risque de dérapage, aucune glissade, et les pilotes d'Air Canada sont particulièrement habitués à se poser sur le manteau neigeux de leur pays au froid hiver.

Pas d'inquiétude, après quelques secondes de réflexion, mais la surprise ne se dissipe pas. Toutes les pistes blanches, couche permanente. Dire que les avions parisiens s'arrêtent certains jours de gelées : les canadiens dégivrent les ailes et le fuselage sans trop d'effort, liquide orange et gratouille de grande taille, hop, plus de problème pour décoler !

Bien entendu, un aéroport blanc, c'est également une ville blanche tout près. Mine de photos à ciel ouvert, ces couvertures et oreillers frais étendus sur tous les trottoirs...


31/01/2009 - Ottawa Airport