2008/03/30

Escalade printanière au Landschaftspark de Duisburg

Comme je l'ai toujours imaginé, il devrait être très agréable de se promener au Landschaftspark durant le printemps. Les innombrables tuyaux rouillés de l'ancienne aciérie de Duisburg m'ont toujours fasciné, même si je n'ai parcouru son parc qu'en hiver, sous des ciels souvent gris et pluvieux. L'apparition de verdure et bourgeons devrait accentuer l'impression de décalage qui surgit toujours quand je flâne au coeur de ces vieilles industries.

La journée d'éclaircie du dimanche de Pâques a déjà offert un magnifique aperçu de cette future expérience printanière. Quelques semaines encore, les derniers risques de neige s'estomperont définitivement, et l'on pourra profiter pleinement des plantes surgissant d'entre les installations, comme des visions post-apocalyptiques et sereines.

Ce généreux soleil a également permis de constater que, oui, le Landschaftspark est bien devenu un important centre de loisir familiale. Les enfants courent dans les anciennes réserves de minerai pour dévaler le toboggan ou s'amuser dans les bacs à sable. Les passionnés d'escalade s'attaquent aux piliers en béton et suivent les lignes de vie qui partent des poutrelles en acier. Sous le regard des passants et des placides installations centenaires.

23.03.2008 - Landschaftspark Nord - Duisburg

2008/03/28

Kirschen Waffeln in der Kö-Café: noch einmal

Waffeln mit Kirschen, Sahne und Vanilleeis

23.03.2003 - Kö-Café - Duisburg

2008/03/27

Pour le Vendredi Saint, une tempête de grêle depuis la Rheinturm de Düsseldorf

Ce vendredi de Pâques, férié en Allemagne, le temps n'est pas réjouissant sur Düsseldorf. Les courtes éclaircies sont régulièrement englouties sous des trombes d'eau et des bourrasques. Pas le temps idéal pour la promenade, et lorsque, enfin, une accalmie survient, nous courons nous réfugier au sommet de la Rheinturm.

Mais ce rayon de soleil se cache rapidement, les nuages sombres déboulent à toute vitesse, soutenus par de puissantes bourrasques. Débute alors le spectacle fascinant d'une tempête de grêle, observée depuis le haut de la tour. La visibilité s'effondre à toute vitesse, peuplant le champ de vision de billes blanches tourbillonnant dans le vent puissant qui surgit du Rhin. Projetées depuis les rives du fleuve, les grêlons contournent comme ils peuvent le pilier de la tour, telles les volutes de fumées au bout d'une aile d'avion : la Rheinturm est devenue une soufflerie géante, permettant l'étude des phénomènes aérodynamiques à grande échelle.

21.03.2008 - Rheinturm - Düsseldorf

2008/03/26

Osterschnee in Duisburg

24.03.2008 8h00 - Ostermontag - Duisburg

24.03.2008 12h00 - Ostermontag - Duisburg

2008/03/25

Mon amour frustré pour Juno et ses potentialités mythologiques

J'adore tomber amoureux et à coup sûr, c'est une des raisons de ma cinéphilie. J'aime cette douce excitation quand je sens un film me gagner et me séduire, le sourire qui grandit au délicieux rythme de la cristallisation, qu'elle se construise autour de plans superbes, d'un coup de coeur pour le jeu d'un comédien, ou d'une musique parfaitement ajustée. Un coup de foudre immédiat ou une lente séduction sur la durée du film, venant à bout d'une perplexité initiale. Tout récemment, j'ai été conquis par la construction magnifique de Psycho, par le jeu des actrices de la Vie rêvée des anges, par les images si bien assemblées du Mépris. Pure émotion d'amateur ravi et délicieusement surpris.

Et, pour moi, les plus douces de ses cristallisations se déroulent souvent a priori. Ainsi, j'aime beaucoup rêver à un disque à partir des critiques lues sans en entendre une note, et de même, je tombe amoureux de films à partir de petits détails éparpillés, récoltés avant les séances. Les bandes annonces de Lost in translation ou de la Vie aquatique m'ont bercé plusieurs semaines avant de les admirer depuis mon fauteuil rouge dans l'ombre, et souvent, ces films longuement adorés ont su me réserver des émotions plus fortes et des surprises magiques. Les dix premières minutes d'Eternal Sunshine of the Spotless Mind ont bousculé toutes mes attentes, m'ont conquis, éberlué, et ces dix minutes seules restent à mes yeux l'un des plus beaux films que j'ai vu.

Bien sûr, la confrontation avec ces chef d'oeuvres adorés de loin génère son lot de mauvaises surprises. Je suis tombé amoureux de Lady Chatterley le 1er novembre 2006 en lisant la critique du Monde, dans l'avion m'emmenant vers l'Allemagne, et à mon retour, j'ai couru au cinéma dès que possible, le 2 janvier 2007. La progression très progressive du film m'a laissé perplexe et frustré durant près d'une heure, dans une lourde expectative. Avant de m'éblouir peu à peu, mais l'inquiétude m'a longuement tenaillé : cela allait-il être un chagrin cinéphile ?

Mais, parfois, rarement, aucune étincelle n'a lieu, et c'est un profond dépit amoureux qui surgit, nourrissant une amère agressivité critique. Bon sang, ce n'est pas possible, ce Juno m'a paru d'une terrible pauvreté !

Juno, ce petit bijou de cinéma américain indépendant, plus grosse recette de l'année 2008 jusqu'à présent, au scénario récompensé d'un Oscar, dont l'actrice de 20 ans à peine s'est vue louée un peu partout pour sa justesse. Oui, ce Juno-ci, dont la sortie allemande tardive me frustrait, sans parler des risques de ne pas trouver de Version Originale à me mettre sous la dent du côté de Düsseldorf. Ce Juno, qui a su me faire apprécier la tempête de neige découverte au matin du lundi de Pâques : mais oui, tant pis pour les promenades potentielles, il nous reste Juno à courir voir au Cinestar de Düsseldorf !

Le générique d'ouverture se construit en petit dessin animé, monté sur une musique néo-folk du meilleur goût, et commence le défilé des délicieux ingrédients attendus, prévus par le schéma. Cette magnifique Juno, ses 16 ans et ses vannes construites au millimètre, sa répartie parfaite, et sa terrible situation, oui, elle est enceinte. Mais qu'importe, tous les personnages sont tellement pittoresques, avec leurs petits détails assemblés et exposés devant nous : mon dieu, comme c'est mignon, le jeune père de l'enfant porte des shorts jaunes et raffole des tic-tac à l'orange, et puis, trop fort, il ne sort presque jamais sans bandeau éponge, jaune lui aussi.

Mais qu'est-ce qui m'arrive ? Tout cela me laisse totalement froid, décortiqué de loin, prévisible, mécanique, juste un bon boulot parfaitement professionnel. Suis-je aigri, suis-je über snob, suis-je incapable d'aimer ?

Je n'arrive pas à mettre de côté cette terrible impression de pauvreté de la réalisation. Ce Jason Reitman, fils du réalisateur de Ghostbuster, joue parfaitement avec les codes, proprement mais avec un affreux manque de génie et d'originalité, à mon sens. Déjà, il ne doit pas y avoir plus de quatre beaux plans dans le film : gros plan sur des shorts jaunes agitant leurs testicules, une caméra qui fend la foule du collège derrière Juno la grosse, un large plan en plongé sur une route. Et un zoom arrière finale pas trop mal.

Mais nous sommes dans un film indépendant, que diable, on peut comprendre que le budget ne passe pas dans les magnifiques recherches en cinémascope, tout le monde ne s'appelle pas Gus Van Sant : heureusement, sinon peut-être ferions-nous une overdose de plans de nuages. Le cinéma indépendant de Sundance, ce sont des détails si bien sentis et pittoresques, et une musique si jolie, et la checklist a été parfaitement cochée. On retrouve les gags vestimentaires récurrents des coureurs aux shorts jaunes et une agréable compilation de morceaux folks. Je dois avouer avoir apprécié de retrouver ici une chanson de Belle&Sebastian, mais tous ces assemblages m'ont paru de vulgaires compilations au crayon de couleur, sans jamais pousser l'idée à fond, sans jamais parvenir à créer une folie profonde et terrible. Mais où sont les joggings bleu layette de Steve Zissou, le jus de pomme de la maman de Brick, l'humour parfois noir de Little Miss Sunshine ? Pourquoi avoir esquissé mais n'avoir jamais voulu créer un peu de rugosité ?

Néanmois, il faut bien l'admette, la comédie de Sundance est finalement l'un des genres les plus codifiés du cinéma américain, remplissant la vacuité des bêtes comédies lancées par les grands studios hollywoodiens. Un genre, qu'importe si le film n'est pas très original dans son traitement, il reste à apprécier les belles choses qui s'animent dans ces limites définies. A savoir, ici, ce scénario oscarisé et les dialogues ciselés par Diablo Cody, célèbre pour son blog de strip-tease. Et là, déception toujours, le scénario m'a paru bien léger également, des scènes inutiles, des approfondissements de personnages qui m'ont manqué, et j'ai tenté de ne pas penser à Eternal Sunshine et ses rebonds magiques, eux aussi oscariés. Ici, il y a bien toute une ribambelle de bons mots, dont une partie a dû m'échapper pour cause de version originale, mais l'esprit des réparties m'est vite apparu lui aussi prévisible, mécanique, pas vraiment renouvelé au fur et à mesure du film...

Horreur, quel peine-à-jouir !
Oui, j'ai été rapidement horrifié par mon agacement systématique devant tout ce que me présentait l'écran. Merde, déjà, c'est du divertissement de bonne qualité, et ensuite, il doit bien être possible d'extraire quelque chose de cette mignonne petite pellicule !

Je me suis donc forcé à observer froidement, à mettre de côté mes réactions négatives. Puis j'ai ressassé, tourné les détails, essayer d'aborder le parti pris de ce film, sa cohérence, indépendamment de mes attentes frustrées de grand cinéma. Déconstruction poursuivie longuement jusque dans mon lit, sans vouloir m'endormir déçu.

Je n'ai pas été totalement rassuré par mes efforts de réflexion, assurément parce que je suis encore loin d'une parfaite faculté d'analyse cinématographique. Je pense que mon erreur d'approche tient à mes attentes de film à large spectre, aux multiples personnages et en larges tranches de vie, comme Moi, toi et tous les autres avait su m'en proposer avec ses pistes narratives parallèles, ces adultes, ces enfants alternant, sa poésie. Comme l'indique le titre, nous avons ici droit à un portrait, le film se focalise donc presque uniquement sur Juno, et la belle performance d'Ellen Page soutient l'histoire, proposant une poignée de moments discrets et émouvants, une belle incarnation du personnage, de jolis regards.

Et que nous raconte le parcours de cette adolescente de 16 ans ? Pas forcément un bête message pro-life, comme pourrait le laisser penser le refus d'avorter, à peine bazardé en trois minutes au tout début. Juno, c'est une fille qui se cherche et hésite, qui a une forte personnalité mais aussi des rêves vagues, une amitié tellement forte pour un type un peu nerd. Elle se trouve enceinte, et sent, inconsciemment, que mener l'affaire au bout des neuf mois l'aidera à s'affirmer, ou, au moins, veut voir ce que tout cela va mener. La gouaille joue aussi ce rôle de masque, de béquille anti-faiblesse, et, en feignant de trouver un peu original cette dualité assurance / masque, en oubliant un instant les tics paresseux de réalisation, on obtient un squelette pas inintéressant. Ouf !

Me voici donc face au parcours potentiellement riche de cette adolescente, et que puis-je donc en faire ?
Premièrement, il pourrait être bon de revoir le film, pour évacuer ses couleurs et me focaliser sur la richesse qui m'est restée cachée, pour m'assurer de ne rien rater des jolis instants, des subtiles ajustements psychologiques. Et puis, je l'avoue, une envie de me saisir de ce schéma me gagne peu à peu, en réécrire la trame, en inventer des scènes et en détailler des aspects transverses. Prendre ainsi au mot mes éclats de "mais pourquoi ne se sont-ils pas attardés sur ces points ?" ! Donner plus de corps à ce squelette, lui construire une chair à ma façon et ainsi m'emparer du mythe pour explorer ces possibilités mythologiques : finalement, le prénom Juno n'a-t-il pas été choisi en référence à Junon, épouse de Zeus ?

2008/03/24

Ostereier in Duisburg


23.03.2008 - Ostersonntag - Duisburg

2008/03/23

Schnitzel und Spatzel in Köln

Spatzel mit Käse

Wiener Schnitzel mit Pommes

22.03.2008 - Restaurant Pfaffen - Köln

2008/03/22

Graffiti à Köln sur le pont ferré du Rhin









16 & 22.03.2008 - Rhein Brücke - Köln

2008/03/21

Deutsch Kuchen im der Düsseldorf Rheinturm

Schokolade und Kirschen Kuchen - Capuccino mit Sahne

Kirschen Crimble - Schokolade mit Sahne

21.03.2008 - Rheinturm Café - Düsseldorf

2008/03/20

Garder un oeil sur le Dom de Köln, depuis l'autre côté du Rhin

Le centre ville de Köln possède deux grandes gares, extrêmement proches l'une de l'autre. Il y a bien sûr l'Hauptbahnhof et sa vingtaine de quais, dont un réservé au Thalys, une longue galerie aux multiplies magasins, posée épaule contre épaule avec le gigantesque Dom. Et juste de l'autre côté du Rhin se trouve une gare servant au Messe, cet immense parc des expositions à la réfection interminable. Cette Messe Bahnhof constitue un carrefour clé, puisque c'est là que se séparent les voies partant vers le Nord et le Sud : ainsi, en venant du Nord, de Düsseldorf ou Duisburg, il est plus simple de changer à la Messe pour rejoindre l'aéroport de Köln-Bonn, plus au Sud.

En fait, ces deux gares sont uniquement séparées par le Rhin, traversé par un large pont de chemin de fer, sans route. De part et d'autre des voies ferrées, des chemins piétons permettent de traverser le fleuve, reliant ainsi l'Altstadt à l'Ouest et à l'Est, le Messe et le vaste parc le long de la rive.

Généralement, en arrivant à Köln depuis Düsseldorf, je descends du train à la gare de la Messe, et traverse le Rhin à pieds. On croise les coureurs du week-end le long de cette mince bande piétonne, avec le passage régulier des trains enfermés dans une cage métallique. La silhouette massive du Dom se détache peu à peu au-dessus des poutrelles de la structure, avec les surprenantes statues à cheval du pont perdues au milieu de l'acier.

Et voilà, ainsi, j'arrive à Köln.

16.03.2008 - Köln

2008/03/19

Kölner Philharmonie : silence pendant les concerts, même sous la pluie

Le musée Ludwig de Köln se dresse dans le dos du Dom, l'immense cathédrale, un long musée en vaguelettes posé juste avant la promenade qui s'étend sur la rive du Rhin. Ce musée accueille une riche collection d'expressionnisme des années 1920, mais jouxte également la salle de concert, le Kölner Philharmonie.

Ce Kölner Philharmonie niche en fait sous une petite esplanade, parcourue par de nombreux promeneurs le dimanche, parfois en vélo, et ces va-et-vient ne doivent pas être sans conséquence pour la tranquillité de la salle. Ainsi, durant les concerts ou les répétitions, le passage sur cette esplanade est bloquée, comme l'expliquent assurément les panneaux que je n'ai pas déchiffrés dans le détail. Mais la demi-douzaine de gardes à la vigilance rigoureuse suffisent à comprendre, même si, sous une telle pluie, ils ne doivent pas s'amuser beaucoup. Trempés un dimanche à cause d'une mauvaise conception architecturale ?...

16.03.2008 - Köln

2008/03/18

Le pays où les livres sont plus taxés que les cigarettes

- Ce candidat, c'est un peu le Berlusconi chilien. Il possède des banques, des parts dans de grosses entreprises. Il détient même 12% des actions de mon club de football, le Colo Colo de Santiago, et pourtant, ce n'est même passon équipe préférée ! Il est supporter de l'Universidad Catolica, le club des quartiers riches de Santiago, de la population aisée, forcément. Tout ça grâce à son argent majoritairement gagnée avec le soutien de la dictature de Pinochet, et, soit disant, à l'aide de ses diplômes des Etats-Unis, même si ceux-ci semblent faux... Mais oui, comme partout, les gens oublient, ils croient les anciens partenaires de Pinochet qui s'exclament "Oh non, on ne savait pas, on ne savait pas". Tiens, tu veux encore des pâtes ?

En rentrant de mes courses, à 19h30, je suis passé saluer mon voisin chilien, juste un bonsoir rapide, afin de lui payer le matelas pneumatique qu'il m'a vendu il y a deux jours. Je l'ai trouvé tenant à la main une énorme boîte remplie de pâtes à la Bolognaise. Je tombe bien, il a été un peu trop généreux dans les proportions de son dîner. Ai-je déjà dîné ? Non. Parfait, je vais l'aider, et ainsi, il n'aura pas à réchauffer des pâtes toutes la semaine.

- Non, les choses ne sont pas encore très nettes au Chili. Pinochet avait fait nommé à vie 21 sénateurs, tous ses amis, très à droite, et ainsi, ils peuvent bloquer les plus grosses réformes. Heureusement, beaucoup sont morts, forcément, les amis des Pinochet, ils ne sont plus tous jeunes. Mais par exemple, il est toujours impossible pour les chiliens de l'étranger de voter depuis un consulat, c'est interdit par la loi. Bien entendu, cette loi a été votée sous Pinochet, pour tous les exilés, qui étaient opposants, qui auraient voté contre lui. Mais, même avec la chute de Pinochet en 1999, les choses n'ont pas pu évoluer, le Sénat bloque toujours la réforme. Si je veux voter en 2009, il me faudra rentrer au Chili. Il y a encore des progrès à faire au Chili, même si nous sommes soit-disant le 38ème pays du Monde. 38ème, qu'est-ce que ça veut dire ? Un fort taux d'alphabétisation, beaucoup de connexions Internet et de télévisions dans les foyers ? Pas étonnant, les compagnies de satellite pratiquent des prix très bas, alors, même avec des salaires bas, les gens sont content, ils ont assez pour manger et rester devant la télévision, s'acheter des cigarettes. Mais pas assez pour boire un verre de vin dans un bar le samedi, ou pour aller au cinéma. Et je ne parle pas des livres !

Il tire un livre de sa bibliothèque, large volume Ferrari en papier classé, dont il feuillette les lourdes pages. Avant d'exhiber le prix allemand, 17 euros.

- Un livre comme ça, au Chili, il coûterait au moins 60 ou 100 euros. Les livres sont taxés à 25%, deux ou trois fois plus que les cigarettes, mais les politiques refusent de changer. Tu ne trouveras pas de roman à moins de 10 ou 15 euros au Chili, mais les salaires ne sont pas les mêmes qu'en Europe non plus ! Donc, partout, dans la rue, tu trouves des versions pirates de livres, des copies sur du mauvais papier, à 2 ou 3 euros, et tout le monde possède de telles versions bon marché dans sa bibliothèque. Pour te dire, quand les gens partent en vacances en Argentine, ils demandent à leurs amis s'ils ont besoin de livres, car ils sont au moins 50% moins chers là-bas, pour des éditions similaires. Si tu va en Argentine avec des vols à bas coût, tu peux rembourser ton billet en achetant des livres là-bas. Des romans, et puis, pour les chercheurs comme nous, des livres scientifiques, des livres de biologie.

Il me montre la biographie des Rolling Stones qu'il est en train de lire, encore ravi de sa découverte : Carla Bruni est sortie un moment avec Mick Jagger, il pourra en parler à ses futurs collègues marseillais.

Machant nos pêches au sirop, nous finissons la soirée par une autre spécialité sud américaine, le football. Le showbol de Maradonna, ce football en salle pour vieilles gloires avec des scores de babyfoot. Les gestes techniques et les prouesses individuelles des joueurs, les commentaires hurlant plus vite que ceux du tiercé, et puis, souvent, les bagarres sans fin entre joueurs. Et, parfaite synthèse de ces caractéristiques spectaculaires, la nouvelle petite perle brésilienne, Kerlon : il s'est fait une spécialité d'éliminer les défenseurs en jonglant avec la tête, ce qui énerve les défenseurs, et lui vaut le surnom de Foquinha. Le petit phoque.

2008/03/17

Un garage à cheminée à Duisburg

24.02.2008 - Duisburg