2009/06/09

Piège à ours avec homard

Piège à ours posé tout au bout du chemin ; une boîte peu volumineuse, morceau de viande placé tout au fond, ainsi qu'une généreuse queue de homard. Samedi, la boucanerie de Chelsea proposait une opération "Homard", et les voisins ont organisé une petit fête, un barbecue généreux en homard ; samedi soir joyeux et arrosé, assurément riche en plaisanteries, finissant par une manipulation du piège à ours. Il fallait bien s'assurer de son bon fonctionnement, et la petite fille de quatre ans qui tournait le dos à la cage s'en souvient encore, à n'en pas douter ; la maman a dû la prendre longuement dans ses bras pour étouffer le vacarme du mécanisme et le terrible sursaut.


Les photos datent du dimanche soir et la queue de homard s'est révélée d'une efficacité fascinante. Milieu de la nuit, vacarme immense, les têtes se lèvent des oreillers dans le noir, faut-il aller voir l'ours emprisonné, prévenir quelqu'un ?
Le raton-laveur aura passé une nuit étrange dans cette cage métallique qui ne lui était pas destinée.

En un peu moins d'une semaine, la cage n'aura donc rien pris d'autre qu'un bien petit gibier. L'ours est même devenu invisible depuis plusieurs jours ; peut-être a-t-il entendu les rumeurs associés à ce piège : les ours capturés sont souvent euthanasiés, selon le principe du "a fed bear is a dead bear". Compromis efficace entre organiser une battue aléatoire et dangereuse, et relâcher l'ours en territoire hostile ; mais quelle que soit la solution retenue, l'ours flânant dans une quartier résidentiel en ressort les pattes devant. Sa petite tête d'ours a dû saisir ce principe perdant / perdant, et a entendu la voix de la sagesse : espérons qu'il soit vraiment retourné errer dans des contrées plus sauvages et moins humaines. 


07/06/2009 - Chelsea, Québec

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